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- dimanche 9 août 2015 21:16

Nous voici à Guelph en Ontario, près de Toronto, où nous avons débuté notre préparation finale pour les championnats du monde qui auront lieu du 30 Août au 6 Septembre à Aiguebelette en France. Je ne connaissais absolument pas Guelph avant d’y arriver pour la première fois le 23 Juillet dernier. Pourquoi Guelph ? Car nous sommes venus y tester le site pour notre préparation olympique. En effet, Guelph n’a qu’une heure de décalage avec Rio de Janeiro, le climat en été y est similaire et Toronto n’est qu’à une petite heure de route.
Jusqu’à présent, le stage se déroule bien. C’est certainement l’un des meilleurs lieux de stage que j’ai eu dans ma carrière. Appartements, chambres individuelles, restauration digne d’un restaurant gastronomique mais en volume XXL, salle d’ergo climatisée à 15°C, bassin de 5 km avec balisage de 4 lignes d’eau sur un lac de réserve naturelle protégée (donc pas de navigation !). Bref, des conditions idéales pour l’entraînement d’aviron. Le volume est plus que conséquent avec plus de 18 séances/semaine et des kilomètres à la pelle. Une journée de base commence avec un premier petit déjeuner avant l’entraînement de 7h. Bateau ou ergo. Puis 2ème petit déjeuner à 10h avant de remonter sur l’eau à 11h. Repas à 13h. Soin, sieste, repos avant de réattaquer pour le 3ème à 16h souvent en salle sinon sur l’eau. Tous les 3 jours, c’est « après midi » off après le 2ème entraînement. On fait de bon progrès et le bateau va bien. Aucune modification de composition dans le quatre de couple. Je reste donc au 3 à alimenter la chaudière en charbon sans trop me poser de question.
L’ambiance dans le groupe est très bonne. Tout le monde se pousse vers le haut, les chronos s’affolent sur l’eau et les parties de basketball avant le repas sont endiablées. Le 16 Août, nous nous envolerons pour l’Italie (Corgeno) où nous finirons notre préparation jusqu’au 26 Août. L’objectif n°1 cette année est la qualification olympique et le headcoach a été très clair sur ce point.
J’ai hâte de courir en France, de revenir sur un lac que j’aime particulièrement. Que de bons souvenirs sur les eaux translucides du lac d’Aiguebelette. Hâte de revoir ma famille, mes amis qui feront le déplacement. Hâte de vivre un moment d’exception pour le monde de l’aviron français. A l’annonce de la nouvelle de l’attribution des mondiaux à la France, je me souviens me dire que courir en France allait être une expérience unique et forte et que je devais continuer à ramer pour vivre cela. Je n’avais pas pensé à ce moment-là que cela serait sous les couleurs canadiennes mais cela garde tout son sens pour moi et je compte bien vivre ces mondiaux à 200%.
« L’aventure continue... »